Le Puy / Firminy (19 novembre 2006)

Cette année ce sera donc la découverte de Le Puy/Firminy (67km, 1600m D+, 1700mD-, départ minuit, temps limite 15h) à la place de la Saintélyon. Il y a bien eu quelques velléités sur le forum UFO de faire l’aller-retour comme Lyon-Saintélyon en 2005, mais finalement je me retrouve avec Isabelle le soir du 18 novembre au retrait des « cartons de pointage » au CLCS de Firminy. C’est la section Cyclo qui organise, donc selon l’habitude des cyclos, il n’y a pas de dossard mais des cartons de pointage qui remplacent avantageusement les dossards et les contrôles électroniques pour autant qu’on ne soit pas des milliers sur la course. Malgré un petit cafouillage de notre part au niveau de la réservation du transport Firminy/Le Puy, mais grâce à la gentillesse des organisateurs nous rejoignons en car le lieu du départ au Puy. L’organisation est simple, avec de petits moyens, mais très efficace. On nous distribue des bandes réfléchissantes car une bonne partie du parcours est sur route. Il doit y avoir environ 300 participants. Sur la ligne de départ je me rends compte que je me suis trompé de semelles dans mes chaussures. Je les ai mises dans l’obscurité à Firminy et je ne me suis pas rendu compte de l’erreur. J’ai pourtant fait faire des super semelles orthopédiques (je commence à être instable du pied droit) et là j’ai des vraies merdes aux pieds. Tant pis.

Minuit, l'heure du ........ départ
Minuit, l'heure du ........ départ

Minuit, la nuit est claire, le départ est donné. Direction Brives-Charensac et la ZA au nord-est du Puy. Cette partie n’est pas la plus agréable du parcours mais il y a peu de façons de sortir du Puy dans cette direction à moins de rajouter 15 ou 20km au parcours. Il faut un peu de temps pour s’habituer au balisage constitué de petites étiquettes orange avec texte noir ; et nous faisons d’ailleurs une erreur de parcours au bout de 4 ou 5km.

paulo

Il y a des voitures de l’organisation qui font la navette pour surveiller les coureurs et les carrefours sont bien protégés. On est d’ailleurs un peu surpris de voir cette course se dérouler sur des routes à assez forte circulation, mais la sécurité est finalement bien assurée. Au bout de 7 ou 8km on attaque les petites routes en direction de Malrevert et ça commence à grimper. Point de contrôle de Malrevert, le ravito est excellent (à mon point de vue), saucisson, fromage, pain, thé, soupe au vermicelle, pâtes de fruit, eau, citronnade. Les ravitos sont tellement qu’on pourrait se permettre de faire la course sans rien emmener. Et les participants sont très disciplinés, il n’y a aucun déchet par terre sur tout le parcours. On est à l’opposé de la Saintélyon qui est une transposition du marathon de Paris dans la campagne.

isa + paulo

La nuit est de plus en plus froide, il doit faire pas loin de 0°C et j’ai les mains gelées, même avec les gants. Je ne suis pourtant pas frileux, mais j’ai toujours les mains gelées. Nous avançons à une allure assez régulière, pas comme des avions (8km/h environ) et Isabelle va particulièrement bien dans les côtes. Au fil du parcours nous retrouverons les mêmes coureurs : le « vétéran » du parcours (71 ans et 34 participations à cette course, qui se permet même de faire l’aller-retour !), un autre qui se plaint régulièrement du balisage et qui semble être un pro de la signalisation car il court avec un feu rouge sur le sac à dos, trois « pipelettes » qui somme toute avancent pas mal avec toutefois quelques faiblesses dans les côtes, un couple avec madame parfois à la recherche de monsieur perdu dans la nuit, un coureur qui a l’air de nous avoir pris en sympathie car on le revoit à chaque ravito avec de grands gestes d’amitié. La nuit est si claire et les étoiles si belles qu’on peut se permettre de faire un peu d’astronomie, ça ne fait pas gagner du temps mais c’est instructif. J’essaie de repérer notre direction et de retrouver ainsi le parcours sur la carte (que j’ai seulement en tête) en se basant sur Orion, la plus belle constellation d’hiver. J’explique un peu tout ça à Isabelle. Je prends aussi quelques photos. Maintenant c’est la grande descente qui nous amène vers la Loire. Pont de Lignon et son paysage étrange. Nous traversons un pont suspendu si étroit sur lequel une Cadillac ne pourrait pas passer, et devant nous dans le brouillard, à près de 100m au dessus de nos têtes on aperçoit l’immense viaduc autoroutier. Mais la descente a réveillé la douleur au genou d’Isabelle (voir l’épisode de « La Ronde des Nutons » en juin) et il faudra désormais faire très attention et abandonner l’idée de courir en descente, par contre dans les côtes ça « arrache ». Plus nous avançons, plus les petites routes se transforment en petits chemins et plus les pentes sont raides. La moyenne, déjà pas très glorieuse, va encore tomber. Après la deuxième grande montée, le jour se lève sur un ciel qui se couvre et nous voyons de magnifiques vaches et chevaux dans les prés. Encore quelques photos.

vaches

Le chemin est de plus en plus raide, étroit et glissant et Isabelle souffre de plus en plus dans les descentes. Par contre dans les côtes j’ai bien l’impression qu’elle avance de plus en plus vite, ce qui se confirme par l’avance que nous reprenons sur nos compagnons habituels (les trois « pipelettes » en particulier). Je prends deux ou trois gamelles dans les descentes.

Nous arrivons au dernier point de contrôle tenu secret, mais ce qui était secret et se révèle une bonne surprise, c’est qu’il y a des crêpes toutes chaudes à volonté (avec confiture si on veut, mais pas de Nutella) !!!! J’en déguste au moins quatre et je me dis qu’au-delà ce serait quand même abuser. Je retrouve Isabelle dehors qui attend……., ce n’est pas sérieux, je me dépêche. Firminy est là-bas au fond derrière la colline. Nous arrivons enfin au dessus de la ville qui, il faut bien le dire, n’est pas un chef d’œuvre d’architecture même si Le Corbusier y a sévi. Traversée de la ville, dernière côte vers le CLCS et c’est la grandiose arche d’arrivée sous la forme d’une petite porte grillagée flanquée d’un panneau « 67km ». Nous sommes classés 109 et 110ième sur je ne sais pas combien de participants. Le tout en 11h et quelques poussières (qu’il n’est pas utile de mentionner) et pas cassés du tout musculairement.

ça y est, on est arrivés !!!

T-shirt souvenir et assiette saucisse-lentilles excellente. En résumé c’est une belle course organisée avec de petits moyens, mais d’une efficacité extraordinaire.

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Mis à jour le dimanche 31 décembre 2006.