Départ à 9h00...
Le départ est prévu à 9h00 du matin. En France, ça correspond (si mes calculs sont bons) à 16h00. Il y a 7 heures de décalage entre Paris et Monterrey. Petite angoisse sur la natation, car jusqu'ici, en triathlon, j'ai toujours fait le pari de négliger cet aspect de l'entraînement. en effet (et c'est une vérité) ce sport est sous-représenté par rapport aux deux autres, en triathlon. 3,8km de natation, c'est peanuts par rapport aux autres distances d'un Ironman. Reste que... multiplié par 10, ça commence à faire quelque chose. Je n'ai même pas 100km au compteur sur 2010. On verra bien. C'est la première épreuve, je vais bien trouver un moyen de m'en sortir. En plus comme il y a le double déca en parallèle, la piscine risque d'être ouverte plusieurs jours, alors pas de panique, y'a le temps!
Le direct live de Valerie
Bonjour,
Ça y est, c'est le grand jour. Les athlètes sont prêts. Le petit déjeuner est préparé, sur le bord de la piste. Dans une heure, nous rejoignons tous la piscine, a 2 km. Les athlètes en vélo, les accompagnateurs en bus.
Hier soir, Christian et les autres ont fait placer la puce de comptage des tours sur leurs vélos. Christian avait pensé un moment prévoir une selle de rechange "Au cas où". Finalement, il ne l'a pas prise. En fixant la puce, il a compris tout à coup pourquoi, depuis juin, sa selle lui paraissait plus molle, plus confortable. Elle est cassée depuis Bordeaux-Paris ! Il avait bien entendu un bruit à l'époque, mais constatant que la tige n'avait rien, il avait conclu à un bruit inconnu et sans signification. Heureusement, il trouve sa selle cassée confortable !
Nous commençons aussi à nous poser des questions à propos des nuits fraîches. Emmanuel Conraux, qui a l'expérience du déca, avait bien dit a Dominique Douvier : ''"Il faut que tu aies une chambre au RdC dans la résidence universitaire"''. C'est raté, nous sommes au 4ème et dernier étage. Bref, il est inenvisageable que les Français aillent dormir dans leur chambre pendant l'épreuve. Christian a un duvet. Dominique n'avait rien prévu. Heureusement, l'organisation de course a offert un poncho a chaque athlète, et nous avons aussi une couverture qui a servi à emballer le vélo de Christian dans l'avion. Espérons que cela suffira pour Dominique.
Le jour se lève, nous allons prendre notre petit déjeuner dehors et partir pour 38 km de natation. Bref, la grande inconnue. Et que dire de ceux qui vont en faire 76 ?
Récit de la journée 1, par Valérie
Et voila, la première journée est finie. Quelques détails pratiques avant de vous raconter tout cela :
- les images ne passent pas par la mailing-list. J'enverrai une sélection à Jean-Paul chaque jour et il le mettra sur le site
- l'évènement a une page Facebook : Decatriathlon Monterrey Mexico. Attention : il existe une autre page Facebook du déca, mais qui correspond à l'an dernier. Donc bien prendre celle avec le nom ci-dessus. Dites "J'aime" et vous aurez déjà plein de photos d'avant course et de la piscine aussi je crois.
- Il y a aussi une page Twitter : Double Deca 10
Et maintenant, les évènements de dimanche !
Rendez-vous à 8h sur le parcours vélo/course à pied nous partons tous
ensemble pour la piscine, à 2km. Le départ sera donné à 9h. Les athlètes
sont en vélos, escortés et suivis par deux breaks avec les bagages et les
accompagnateurs. Un beau fouillis dans les voitures. Mon voisin a même un
pied sur les genoux. Il faut dire que c'est l'accompagnateur de Daniel,
unijambiste, et il amène une prothèse de rechange.
Au Mexique, pour marquer les lignes, ils n'hésitent pas à mettre des
rangées de gros plots ronds en travers de la route. J'ai une pensée pour
tous les cyclistes... et en effet Christian me le confirme : pour cette
portion de trajet, il aurait été mieux avec son VTT de Lensahn 2009 !
En arrivant à la piscine, je suis perplexe : nous ne savons pas sur quelle ligne d'eau Christian et Dominique vont nager. J'installe mes affaires au pif : en face de la troisième ligne, qui est donc la ligne n°2 (il y a une ligne 0). Et pan dans le mille : ils sont ligne 2, avec Uwe, un Suisse qui fait le double déca et qui a des épaules comme asse !
Théoriquement, l'eau devait être entre 27 et 29 degrés. Elle est à 30. Plusieurs athlètes, dont Christian, enlèvent leur combinaison au bout d'1/2h. D'autres, comme Dominique, préfèrent avoir trop chaud mais être portés par la combi. Les ajustements sont nombreux dans la première heure : plis, crème, lunettes... Puis ca devient la routine. Christian fait une pause nourriture-boisson toutes les 1/2h. Pendant la matinée, il n'y a que de l'eau et du Powerade rose (alors que les hôtesses Powerade étaient bleues, rappelons-le !).
Nous avons fait quelques emplettes la veille, mais le seul chocolat trouvé au supermarché est à la cannelle. Je suis la seule à aimer ! Heureusement, à partir de midi, il y a un repas puis la plupart du temps toutes sortes de mets étranges dans un petite annexe de la piscine.
Étrange pour moi la néophyte : aucun nageur ne bat des pieds. Ou si peu. Visiblement : 1 - ça fatigue moins le dos, 2 - ça économise les jambes pour la suite (ndlr: c'est classique en triathlon). Tout va lentement, mais ca abat du kilomètre, en fin de compte !
A 13h, Dominique commence à avoir mal au dos. Mon voisin, un Don Otavio de Monterrey, pense que ce sont tous des fous. Il assiste Paco, le seul inscrit sur un double ironman. Il pense que plus, c'est de la folie. Et quand je lui dis qu'en plus il faut rentabiliser le voyage au bout du monde, il est catastrophé. Dans la même ligne que Paco, nage John : premier triathlon, il a commence la natation cette année... C'est ultra-dur, et il est inscrit sur le double déca. Mais il reste toujours souriant (jusqu'à mon départ !), il profite ainsi de sa toute nouvelle retraite.
Les frottements posent problème à tous. Dominique avait enlevé sa combinaison finalement, mais il frotte l'épaule avec son menton et doit mettre un pansement. Un autre coupe carrément sa combinaison, je ne sais pas trop quel est le problème.
A partir de 18h, Christian a froid. La température de l'eau est toujours 30, il a remis sa combinaison, mais la fatigue se fait sentir.
Finalement, il termine de nager ses 38 km à 2h30 environ. Les bras défoncés, il se demande comment il va faire sur le vélo. Il essaie de dormir 1h30. A 4h : en selle pour 1800 km !
Dominique fera pareil : fin de la natation vers 5h30. Il dort à la piscine avant de prendre son vélo. A l'heure qu'il est, il dort.
Les plus longues transitions triathlon de leur vie !
Ca y est, Christian est sur le vélo. Il fait encore nuit. A noter : les 2km entre la piscine et le circuit comptent dans le kilométrage final, heureusement.
Merci pour les encouragements que j'ai reçus pour eux, je transmets.
A bientôt pour la suite des aventures !
Valérie