J'avais commencé à en parler, et j'ai essayé la méthode Lafay. J'ai même acheté le bouquin "Turbo", et commencé à bloguer sur Musculaction. Après 6 semaines de pratique, voici un petit bilan.
Alors, la musculation pour un coureur à pied, qu'est-ce que ça donne? J'avais bien lu dans Lore of Running, de Tim Noakes, que ça pouvait être indiqué. Comme j'avais ma cuisse gauche fondue (-3cm) suite à mon épisode belvèsois, l'occasion était toute trouvée de passer à l'acte.
On va commencer par le bas du corps. Côté cuisse, c'est royal. J'ai mesuré, et je suis passé à droite (côté fort) de 55cm à 56,5cm, et à gauche de 52cm à 55,5cm. Soit +1,5cm côté fort, et +3,5cm côté faible, celui qui avait besoin de se reconstruire. En 6 semaines, c'est pas mal non? Le côté qui était en retard a même dépassé le niveau initial de l'autre. L'élève qui dépasse le maître... Niveau poids, j'ai pris 2 bons gros kg, pour l'instant, rien de trop handicapant pour la course. Le travail de souplesse, même s'il reste modeste chez moi (je suis incorrigible, j'ai beaucoup de mal à m'étirer sérieusement) a porté ses fruits, sur des accélérations lors de fractionnés, je sens que j'ai une foulée plus longue, plus souple et... plus puissante. Que du bon.
Ensuite, le haut du corps, sur lequel j'ai bossé aussi. Assez convaincant. J'ai progressé sur tous les exercices qu'il m'a été donné de faire. J'ai pris 2cm de tour de poitrine. J'ai pas l'impression que ce soit du gras. C'est vraiment pas facile de s'imposer de faire des tractions, des pompes (la méthode est riche en variantes de cet exercice) quand on est un coureur ectomorphe. Habitué à dominer mon sujet, je me retrouve ici en difficulté, j'en chie des bulles carrées, si je peux me permettre l'expression, pour des résultats assez faible car mon entraînement intensif en endurance contrecarre les effets des exercices de musculation. Mais une fois qu'on a accepté de ne pas devenir Monsieur Muscle (ce qui n'est d'ailleurs pas le but) on y prend plaisir et je sens d'ores et déjà une meilleure maîtrise de ma position lorsque je cours. Je cours droit. Pas raide. Droit.
Et pour finir, encore plus haut, au niveau de la tête, il est en train de se passer quelque chose de très intéressant. Le deuxième volume de la méthode fait référence au constructivisme et ce n'est pas pour me déplaire. Je suis en train de découvrir quelque chose de nouveau, une nouvelle approche de l'effort et de la stratégie d'entraînement, c'est assez instructif et mon petit doigt me dit que ça pourrait bien me rendre service en Grèce, fin septembre.
A suivre...