CR Mennecy-Montargis-Mennecy

Samedi 25/04/09

Dans le cadre de ma préparation à Lensahn, je me suis dit qu'il serait de bon ton que je fasse un peu de vélo. Un point qui m'inquiétait, c'était la lassitude, les problèmes de position, de mal aux fesses, et autres, qui peuvent survenir, indépendamment de la condition physique générale dont on dispose. Formulé autrement : on peut avoir une "caisse" incroyable en course à pied et caler en vélo pour des petits détails, des petites douleurs stupides, bref, tout ce qui fait parfois la différence entre une course réussie et une galère sans nom.

Donc, je profite de la rando cyclotourisme Mennecy-Montargis-Mennecy pour abattre du kilomètre. Ce qui est chouette avec ces randos c'est que ça ne coûte rien (13€ l'inscription, contre 60€ pour un marathon de Paris...) et que l'ambiance est très sympa.

Réveil à 3h00. Départ de chez moi (Argenteuil) à 3h45 du matin. Ben oui, faut aller au départ de la course! Le trajet est simple, suffit d'aller dans Paris - ça je connais - rejoindre la porte d'Orleans, puis filer par la N20 jusqu'à Longjumeau. Du beurre. Du côté de Bagneux un policier me fait une remarque sur mon "non-éclairage" à l'avant. Fort heureusement avant qu'il me fasse la remarque je l'avais abordé avec un grand "bonjour" agrémenté d'un sourire. Il me laisse filer, sans loupiotte, ni à l'avant, ni à l'arrière. Je ne suis pas fou, je porte un gilet réfléchissant, mais la lumière ça sert pas à grand chose. Essayez en voiture, vous verrez, une petite lampe à diode rikiki de vélo ça se voit 10 fois moins bien qu'un bon gilet réfléchissant bien large et bien jaune.

J'arrive à Sainte-Geneviève des bois 2 heures plus tard (39km), soit 5h45. Pour l'instant tout baigne. Je prends un second petit déjeuner. Le vélo, ça creuse. On quitte la maison vers 6h30, arrivée à Mennecy à 7h15. On s'inscrit, et c'est parti sur les coups de 7h30. Il n'y a pas vraiment foule. Il y a un peu de monde mais bon sans plus. On a déjà essuyé quelques petites gouttes en venant, mais pour l'instant rien de terrible.

Mon VTT est un bonheur à rouler, je l'ai agrémenté de pneus slick et de barres "contre la montre", et avec la suspension avant (fourche) c'est un vrai fauteuil. Certes c'est un peu lourd (Technic 400, 13,4kg sur le catalogue Lapierre) mais tant qu'il n'y a pas trop de bosses ça ne se sent pas trop, et à 22km/h ça n'est vraiment pas pénalisant. Le vent souffle plein pot de notre droite. Clic, c'est la photo! On la prendra en partant, elle devrait être chouette.

Vive le vélo en famille
Match aller, il n'a pas encore vraiment plu, pour l'instant, tout va bien.

A partir du km 70 ou 80, je ne sais pas exactement, il commence vraiment à franchement pleuvoir. C'est déclaré, la guerre est ouverte, il pleut. Bof, zut, tant pis, de toutes façons on est presque au demi-tour, il va bien falloir revenir, pas le choix, faut continuer. J'adore la pause casse-croûte avec la bonne tranche de rôti et le petit bout de camembert. On essaye de pas trop traîner, la route est longue... Je commence à deviner que je vais être maxi-super à la bourre sur mon horaire prévu. On a fait demi-tour à midi. Il aurait fallu y être à 11h30 au plus tard. Sachant qu'on risque de ralentir au retour, je vais être minimum en retard d'une bonne heure et demi, voire plus. Bon, tant pis, de toutes façons y'a pas le choix, faut pédaler!

Curieusement je n'éprouve aucune fatigue, même pas de lassitude, rien, pas mal aux jambes, je suis stationnaire. Ca doit faire plus de 10 heures que je pédale - certes pas très fort - et il ne se passe rien de particulier, on me dirait que je suis parti depuis vingt minutes, j'y croirais presque. Tant mieux! Faut dire que je me gave bien aux ravitos, j'ai rarement du manger autant de quatre-quart et de madeleines en une seule journée. Ca confirme ma vieille croyance : pour peu qu'on adopte un rythme d'endurance fondamentale et qu'on s'alimente (et s'hydrate!) bien, on peut aller au bout du monde, sans souffrir.

Sur le retour, en particulier sur le tronçon 150-200 après le dernier ravito, la pluie devient vraiment pénible. Sur la fin il ne pleut plus, c'est vrai, mais je suis trempé, j'ai les mains gelées, ça commence à ne plus être très drôle.

Enfin voilà, la ballade se termine officiellement au bout de 213km. Reste qu'il est 18h30 et que je dois être - en théorie - à Argenteuil à 19h30. Je décide de prendre le train, qui m'emmène à Gare de Lyon. Paulo rentrera tout seul à Sainte Geneviève par la route. Je discute dans le RER avec une charmante dame qui a fait la même ballade, elle m'explique qu'elle a failli faire accompagnatrise à Millau, mais que sa copine s'est désistée. Je l'informe que si elle veut vivre ce type d'aventure, la porte est ouverte, les coureurs qui cherchent un(e) cycliste pour leur tenir compagnie pendant 100km, ça n'est pas si rare. Je ré-enfourche ma monture dans Paname, et file en 50 minutes à la maison, ce qui est correct. J'ai encore un bon punch, des cuisses à revendre, même au bout de 285 km, estimation pifométrique de mon kilométrage totale de la journée. Vu d'ici, en refaire 255 de plus ne me paraît pas totalement de la science-fiction. A suivre...

PS: à noter que le lendemain, j'accuse une bonne vieille fatigue, sûrement le manque de sommeil, mais les kilomètres n'y sont peut-être pas non plus pour rien ;)

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Mis à jour le lundi 27 avril 2009.