Une marche par an
La marche, j'ai découvert ça il y a deux ans à Paris Mantes , et depuis, bah j'aime bien. J'y ai rencontré des gens sympas (par exemple Claudine avec qui j'ai fait le Raid 28 ) et puis c'est un très bon complément à la course à pied.
Alors je me dis, faire une épreuve de marche par an, c'est pas si mal. Donc cette année je vais aux 24h de Bourges.
Aller en train, retour en train, tout rentre dans le week-end, même pas besoin de prendre un hôtel ni rien, super pratique.
Comme à la maison
Départ tranquille, après un petit repas d'avant course à la bonne franquette. Je crois que j'ai abusé des carottes râpées mais bon, hein, je vais avoir l'occasion de digérer tout cela je pense.
Il y a quelques têtes connues, en particulier Alain Grassi et Christophe Biet, avec qui j'avais fait connaissance aux 6 jours de France , mais aussi des coureurs comme Alex Forestieri ou Christophe Laborie.
Je n'ai pas d'objectif particulier, si je peux battre ma marque personnelle, tant mieux, si je peux passer les 100 miles (162 km) c'est bien aussi, et si j'avance moins vite, ben c'est pas grave. Je viens ici en mode "super entraînement", c'est une course intermédiaire, un jalon, pas un obectif personnel.
Ils tournent ils tournent, les marcheurs
J'avance plutôt bien je trouve, le chrono (enfin plutôt, la distance) n'est pas exceptionnel(le) mais je me sens bien. C'est déjà ça. J'ai trouvé une petite place pour mon sac dans le stand de Claudine, tout est nickel.
Je trouve le moyen de me planter au bout de quelques heures de courses. Me planter... de parcours ! J'ai réussi à couper, en tournant à droite trop tôt. Noter qu'à ce carrefour il y a des signaleurs et qu'eux n'ont rien vu non plus. Un peu dépité quand je reviens sur le circuit officiel, je décide de faire un peu demi-tour pour être "équitable" et ne pas fausser mon kilométrage. Ce faisait je croise Christophe, qui se demande bien ce que je fous en sens inverse... On cause on cause, le temps file, et ça me va bien.
La nuit tombe. La pluie tombe. On ne peut pas dire qu'il fasse très beau. Ce sont les championnats de France. Devant, ça bataille dur. Et surtout, je suis très impressionné par les performances féminines, il y en a plusieurs qui avancent vraiment, mais vraiment très bien.
Je suis incapable d'accélérer, pas encore tout à fait remis de mes épreuves précédentes je pense, mais au moins je tiens le rythme. Pieds mouillés, transpiration un peu partout, ça frotte ça gratte, mmm comme c'est bon la longue distance, on en redemanderait !
Les meilleures choses ont une fin
Et puis ce qui doit arriver arrive : ça se termine. Je vois autour de moi des marcheurs qui luttent pour battre des records personnels, donner le meilleur d'eux-même. Moi je me contente de filer à mon rythme, j'ai passé les 100 miles, mais raté mon record personnel, je finis au train, sans ralentir ni accélérer, pour faire des étincelles il aurait fallu m'y prendre autrement, mais je ne suis pas venu pour ça. Montant de la facture : 164 km.
Au final une très sympathique épreuve, à noter que je fais une petite hypo sur la fin, 10 minutes après le gong. Comme quoi, j'ai bien donné. Allez hop, ça c'est fait !