Le 25 avril avril, j'accompagnais Christian aux 100 km de Belvès. Revenons en quelques images sur cette belle aventure.
Le rôle de l'accompagnatrice
Accompagner un cent bornard, c'est enfourcher son vélo et le talonner durant toute l'épreuve, l'assister dans tous ses besoins. C'est faire en sorte qu'il se concentre uniquement sur sa course. Et, si possible, le faire courir encore plus vite. Sur ce dernier point, il est bien sûr possible de se la jouer à l'esbroufe : "Il y a du champagne et des femmes à l'arrivée." On peut aussi être plus subtil...
Christian m'avait préparé un sacré dossier de préconisations.. Je l'ai lu. Bon. Je n'avais pas tout intégré, j'en ai laissé en route.
D'abord, j'ai noté les temps de passage à prévoir aux traversées des différents villages. Bien entendu, cela dépendait du temps au 100 km. J'avais donc prévu les temps de passage pour un 8h30, un 9h, un 10h et un 10h30. Christian a l'esprit de contradiction. Nous en reparlerons.
Durant la course, je notais les temps de passage effectifs, ce qui me permettais de savoir où en était mon poulain. Lui dire ? J'ai savamment dosé ma descente d'information, en fonction de l'état mental dans lequel je l'imaginais. Lui dire ? Ne pas lui dire ? Va-t-il ralentir quand il saura sur quelle base excellente il est parti ? Va-t-il accélérer si je lui dis qu'il ralentit ? Est-il encore capable de prendre en compte mes incertitudes de mesure ?
Il me fallait aussi faire office de ravitaillement ambulant. La préparation s'est limitée à l'achat d'une caisse en plastique fixée sur le vélo par des Sandows.
Enfin, le boulot de coaching. Il m'avait prévenu, la course commence au km 75. Des coups de pied au cul virtuels. En effet, au début, pas besoin d'encouragements. La distance du marathon fut passée en bavardant et en s'amusant. Au 50 km, j'apprenais à Christian que si les spectateurs le reconnaissaient pour un cent bornard, c'était grâce à son dossard sponsorisé par le conseil général de la Dordogne, et non pas à sa mine fraîche. Ensuite, ça s'est corsé.
La prochaine fois, il se pourrait que je note précisément ce que mon coureur boit et mange pendant sa course. Tant que je suis constamment à ses côtés, rien ne m'interdit de me donner du travail supplémentaire.
Une accompagnatrice sans son coureur
Le départ des accompagnateurs précédait celui des coureurs de 40 minutes. Le rendez-vous était fixé ensuite à 9 km du départ. A 7h10, nous arrivâmes au lieu de départ. Pour se rendre compte que ma précieuse fiche des temps de passage était restée dans notre hébergement de la nuit. Départ dans 10 minutes. Le stress de ma première course. Quand l'animateur nous sauva, annonçant le départ des accompagnateurs à 7h30. Christian me proposa donc d'aller chercher la fiche des temps, en vélo.
Me voici donc seule au milieu des duos coureur/cycliste. Sans vélo. Écoutant l'animateur... annoncer qu'il s'était trompé, que le départ des cycliste avait lieu à 7h20. Ah non ! Je suis déjà inquiète de ma future performance d'accompagnatrice, me voilà déjà imaginant rejoindre Christian parti une demi-heure avant moi.
7h19.
Christian revient juste à temps. J'enfourche le vélo et pars dans le peloton. Le froid est cuisant au bout de mes doigts. Les mitaines, le petit matin et la grande descente s'associent pour me frigorifier les extrémités. Une seule solution : pédaler. Je m'offre ainsi le plaisir rare de remonter un peloton de plusieurs centaines de cyclistes. Plaisir que je ne renouvellerai certainement pas dans la côte du Mont Ventoux, pendant le Tour de France.
Christian n'est plus avec moi. Nous croisons des coureurs : ceux qui logeaient au camping en bas de Belvès, et qui montent au départ. Nous les attendrons de l'autre côté de la Dordogne.
La zone de rendez-vous est assez impressionnante : les vélos s'alignent déjà le long de la route, il en arrive encore et encore. Je cherche une bonne place, bien en vue. La stratégie de la personne venue chercher un ami à la gare, un jour de fin de vacances, s'applique.
Il ne me reste plus qu'à attendre. Un coup d'oeil sur ma montre, un sur ma fiche de temps. J'ai une demi-heure devant moi et les doigts gelés. Les mains, hop, dans mon pantalon, c'est le meilleur. Enfin, je me sens mieux. J'ai même lu tranquillement mon roman policier, celui que j'avais pensé à positionner stratégiquement dans la caisse de ravitaillement, pour le départ et pour l'arrivée. Si Christian est complètement cuit à l'arrivée, au moins, je connaîtrai le meurtrier...
Lorsque les premiers coureurs arrivent, mes mains sont relativement chaudes, je suis prête. Un récapitulatif mental de la tenue de Christian : short noir, casquette, T-shirt blanc. En cas de doute, regarder les chaussures : elles sont rouges. Au moment où je commençais à calculer le temps limite après lequel cela signifierait que je l'ai raté, l'athlète (dévot ?) à la fine aigrette déboule.
Me voici devenue réellement accompagnatrice.
L'anxiété
100 km, ça n'est pas rien tout de même. Même en vélo. J'ai récapitulé tous mes exploits cyclistes :
- Le tour du Cap Corse en 4 jours
- Rennes-Vannes en 4 jours
- Aller-retour quotidien jusqu'à mon collège (3 km) pendant 3 ans
- Depuis juillet dernier, le trajet jusqu'au travail, 6 km de très plat, 4 jours par semaine.
OK les fesses sont tannées. OK, je peux avantageusement remplacer mon ordinateur (trans)portable par une caisse de ravito. Mais les côtes ? Connais pas. Et 100 km, je ne l'ai jamais fait.
Ma stratégie pour me rassurer se composa de deux points : la préparation, la comparaison.
En guise de préparation, j'imprimai le profil de la course et l'affichai à mon bureau. Je le regardais, y pensais pendant mes trajets boulot. Mais, grands dieux, 100 m de dénivelé, je vois bien ce que ça fait à pied, pas en vélo.
Pour me rassurer, j'essayais aussi la comparaison. Je discutai avec d'autres accompagnateurs... Tous cyclistes, en club, abattant de plus grandes distances au moindre entraînement. Bof, ne pas se fier à la comparaison. La bonne femme, là , elle est sûrement comme moi, non ? Je ne lui ai pas demandé.
Reste une expérience, celle d'avoir accompagné Christian en vélo lors d'entraînements de course à pied. Il y a si longtemps. Avant notre mariage. Je me souviens parfaitement combien j'en bavais dans les côtes pour le rejoindre. Et la course se termine par une côte. Et Christian voudrait franchir la ligne d'arrivée avec moi. Cette côte restera dans ma ligne de mire jusqu'au bout. D'après tous les coureurs, ça monte dès le 90ème km. Pas d'après l'altimètre, que je regardais désespérément, dans l'espoir bien maigre de l'influencer. Cet altimètre qui de 63 m passa à 53 m juste avant d'entamer l'ultime côte. 10 m de plus à grimper ! Rester à la même hauteur que Christian pour l'encourager. Que j'aurais aimé monter dès le km 90 !
Nourrir la bête
Rester à la même hauteur que Christian, c'était précis. Notre organisation était la suivante : j'avais une caisse sur le porte-bagages, contenant de l'eau, du Coca, du solide et des chaussettes de rechange (plus mon livre...) Je devais toujours être juste devant Christian, en diagonale, de manière à lui donner accès le plus simplement du mode aux susdites denrées. A lui de tendre le bras et de se servir. A moi de m'arranger pour que ce soit extrêmement simple.
Assez rapidement, j'ai constaté quelques lacunes à notre organisation : pas de poubelle, pas de méthode pour faire tenir les bouteilles verticalement. Mais dans l'ensemble, nous fonctionnions bien ainsi. Je me tordais un peu le cou pour valider ma position relative instantanée. Mais j'étais devant, il pouvait me parler, je ne le ralentissais pas. Enfin, sauf dans certains virages serrés qu'il prenait parfois, au fur à à mesure de la course, suivant une trajectoire de plus en plus obscure à mes yeux de néophyte.
Je passai donc 9h30 à passer les bouteilles de gauche à droite et de droite à gauche dans mon casier, en fonction du côté de mon coureur. A refaire les niveaux à chaque ravito. Aux premiers, ce n'est pas facile. Je n'avais pas encore l'habitude de regarder dans toutes les directions à la fois, de remplir vite tout en m'écartant devant les coureurs. Ensuite, il y eut moins de bousculade, plus d'expérience de ma part. Une expérience de 4h, c'est déjà une expérience.
Une bouteille d'eau, un bidon moitié coca moitié eau, une banane ou du pain d'épice, pourquoi pas un cube de gruyère. Et au fait, je prends quelque chose pour moi ? Je ne crois pas avoir bu avant le cinquantième kilomètre.
Quant à Christian, je devais surveiller qu'il buvais. Facile, il se servait super souvent. Si je le laissais seul 5 minutes, pour refaire les niveaux, noter ses temps de passage... ou réparer mon vélo, il commençait toujours par boire en me retrouvant. Malgré cela, je remarquait des fluctuations dans sa consommation, voire une réelle baisse. Baisse confirmée par la hausse des niveaux de liquide en entrée de ravito. Mais il buvait, que demander de plus ? J'insistai quand même en fin de course, passant de la consommation tirée à la consommation poussée : tous les "quelque temps", je lui tendais un bidon de coca ou une bouteille d'eau. Cela eu souvent du succès. A vrai dire, je ne m'inquiétais pas pour son alimentation. J'appréciais ces instants aux ravitos où j'échangeais trois mots avec les bénévoles, plaisantant avec l'un ou l'autre. Mais j'avais l'impression de pouvoir en sauter un sans problème. Pourtant, j'en ai laissé un une fois. Christian me l'a fait remarquer et l'attente du suivant m'a paru longue, avec cette crainte d'avoir surestimé ses réserves.
Se faufiler
Christian était obnubilé par la seconde moitié de la course.
- Tu verras, on se etrouvera bien seuls d'un coup.
- Tu sais, la course ça commence à la deuxième moitié (ou au 75ème km)
- ...
Moi je voyais qu'avant d'entamer la deuxième moitié, il faudrait que j'assure sur la première. Pas le droit de me mettre en vrac, ni d'avoir un coup de cafard... Quant à la solitude, elle m'allait très bien après tout. En effet, à partir du franchissement du cinquantième kilomètre, la foule de "promeneurs" a diminué brusquement. Et mon soulagement fut grand. Plus besoin de chercher par où se tortiller pour rejoindre Christian, de se demander comment lui rendre le garde-manger ambulant sans gêner la course d'untel ou interrompre la conversation de mon intarissable bavard de mari. Je me suis fait l'impression d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, et j'ai été mortifiée quand je me suis fait interpeller vertement par une bénévole à un ravitaillement où je gênais un coureur. Ah oui, parce que j'avais une casquette UFO aussi. La visière n'était pas transparente et moi pas du tout habituée à porter ce type d'accessoire. A quand la casquette UFO pour vision périphérique ?
Ah la trajectoire ! Une joie de prendre en compte tous les paramètres de l'environnement ! Les autres coureurs, les autres vélos, les promeneurs, les voitures de l'organisation ("Mettez-vous derrière votre coureur !"), les autres voitures ("Je me mets derrière toi et je reviens à ta hauteur dès que la voiture nous a doublés").
Cent kilomètres sur route, c'est cent fois l'occasion de répéter cette dernière phrase. Christian buvait toutes les minutes ou presque. Une voiture qui doublait, c'était presque l'angoisse de le laisser seul...
Mais le plus difficile à comprendre, ce fut la trajectoire de Christian en virage. J'ai compris très rapidement que je devais lui laisser la corde dans le virage. Bien sûr. Sauf qu'au bout de quelques heures, il valait mieux anticiper très largement les virages, passer devant, et le laisser estimer que la corde était en fait une espèce de ruban qui s'entortillait je ne sais où entre l'entrée et la sortie de virage.
Foutu matériel
Entre Argenteuil et La Défense, la route est plate. La plus grosse côte, c'est le pont de Colombes. Les rapports, je ne les change jamais. D'ailleurs, je n'aime pas parce que le vélo cliquette un peu sur certaines. J'avais bien pensé à régler le dérailleur avant le week-end, mais j'ai plutôt opté pour trois bichettes dans les pattes jusqu'au dernier moment. Nous laissions nos filles chez les grands-parents pour aller courir les routes, ce n'était pas le moment de lésiner sur les câlins.
Entre Belvès et Sarlat, entre Sarlat et Belvès, il fallut changer les rapports.
La première côte était juste après un ravito, je rattrapais Christian. Mon plus gros problème fut la remise en question : "Si je n'arrive pas à doubler ces coureurs, comment pourrais-je rattraper le mien ?" Il y eut un plat...
La deuxième côte, je changeai de vitesse au dernier moment. Un craquement, je déraille. Cinq minutes de perdues, le bout des doigts noirs, me voilà repartie.
Un peu plus tard... Même mésaventure. Sauf que j'eus un mal de chien à remettre la chaîne. Les doigts de plus en plus dans le cambouis, je ne comprenais pas ce qui clochait. Un coureur me proposa son aide. Ah non ! C'aurait été trop unfair de ma part que d'accepter de lui laisser perdre du temps ainsi. Par contre je souhaitais de tout mon être qu'un accompagnateur me propose la même chose. Et l'accompagnateur arriva ! Il en bavait aussi, mais réussit à remettre la chaîne à sa place. Je vidais une bouteille d'eau pour lui laver les mains, espérant que l'autre suffirait à Christian dès que je le rejoindrais.
Je remontai enfin sur le vélo, deuxième plateau, première vitesse, comme juste avant de dérailler, ne voulant pas tenter le diable. En deux coups de pédales, je compris que le vélo avait un problème. Il faisait un bruit, forçait. Pas le temps de s'attarder là -dessus, je devais d'abord rejoindre Christian à toute berzingue, doublant par la même occasion le généreux accompagnateur ainsi que le coureur qui s'étaient arrêtés pour moi.
Enfin Christian. Je lui tendis une bouteille à laquelle il but goulûment. Mais le bruit de mon destrier mécanique m'inquiétait et je me sentait bien seule. Je dis à peine à Christian que j'avais eu un ennui mécanique. Mais je m'arrêtai à nouveau et constatai la catastrophe : mon petit plateau – enfin, celui du vélo – était tordu et râpait sur le cadre, le sciant un peu plus à chaque tour de pédalier. Le dilemme fut court mais intense. Je continuerais la course sans rien en dire à Christian et m'arrêterais si le vélo se cassait en deux. Une boule montait dans ma gorge. C'était le cadeau d'anniversaire que Christian m'avait offert l'an dernier.
A partir de ce moment, j'espérais les descentes, économisais les coups de pédale. J'ai même essayé par moment de pédaler par demi-tour de pédalier, faire un demi-tour de pédale en sens inverse et recommencer, comme lorsqu'adolescente, je pédalais avec une jambe raide. Malgré le travail mental et physique pour minimiser les dégâts, la côte finale restait mon grand sujet d'inquiétude. Quarante kilomètres plus une côte avec un cadre qui se découpe. J'entamais les dix derniers kilomètres les yeux rivés sur l'altimètre du GPS. Et ça descendait. L'altitude du point d'arrivée ne changeant pas pour autant, mon inquiétude croissait avec la descente.
Voilà comment, une heure après l'arrivée, je pus enfin dire à Christian ce qui me tenait le plus à coeur depuis le début d'après-midi. J'avais ien joué mon petit jeu, il fut surpris !
En route vers le record
Christian devait faire moins de 10h30. Mieux si possible. Moi j'avais ma petite fiche des temps de passage et je commençais à surveiller dès le début de la course. Il allait bougrement vite, le zouave. A part le lui dire, je ne pouvais pas faire grand chose, me semblait-il au début. Puis vers le 70ème kilomètres, il me dit qu'il ralentissait. J'avais constaté à peine un infléchissement dans son rythme, que j'avais associé à mes erreurs de mesure. Je le détrompai donc. Il fut peu convaincu.
Quand je constatai 5km plus loin qu'il ralentissait effectivement, je me gardai bien de le lui dire. Que faire ? Je me sentai d'un coup telle le pauvre coach solitaire. Tant que je n'avais pas pris de décision, je ne l'aiderais pas à reprendre du poil de la bête.
Ma première opération fut l'opération hydratation intense. Proposer de l'eau, du Coca. Souvent. Ne pas attendre qu'il demande. Et puis bien rester devant lui, le plus possible.
Enfin je me sentis prête pour les encouragements. Mais on ne m'en arracha pas beaucoup tout de même. Ils sonnaient faux. Je choisis aussi de plaisanter avec les gens que nous côtoyions sur la route. Une façon d'après moi de transmettre mon énergie par ma voix.
J'attendis bien longtemps, peut-être le km 90, avant de me rendre compte que Christian courait à moins de 10 km/h et surtout que c'était la limite à partir de laquelle j'étais sensé l'avertir. A vrai dire, c'est à peine si j'osais, songeant que cela faisait certainement un bon bout de temps qu'il était en dessous de la barre fatidique. Et puis, il avait l'air si crevé le pauvre, je ne pouvais tout de même pas l'assommer avec cette mauvaise nouvelle même pas fraîche. Oui mais mon petit diable me souffla alors à l'oreille : "Il veut des coups de pieds au cul virtuel." Et je fus sincère : "Christian, tu cours à moins de 10, là ." Pas tout à fait tout de même. Ses contre-performances à 7,5, je jetai dessus un voile pudique. Étonnamment, la nouvelle le fit accélérer. Je n'en revenais pas.
Par contre dans la côte finale, quand je vis un coureur remonter sur lui à une vitesse relativiste, je n'hésitais pas. Le coureur était apparu, profitant d'une faille spatio-temporelle pour se rapprocher dangereusement de Christian. En effet, un instant avant, il était un petit point loin derrière à l'horizon. Puis un garçon avait dit sur le bord de la route : "En voilà un qui arrive ! Non, deux !". Je m'étais retournée. Il était là , dans la même épingle à cheveux. Force me fut de le confirmer à Christian.
La pitxuri éclata alors à l'arrivée. Je sus que c'était gagné. Je rappelai à Christian tout son sens de l'honneur et autres enfantillages si précieux à ses yeux. La pitxuri, le morceau dont il est champion du monde au souba. Il devait arriver, là , tout de suite. Et c'est ce qu'il fit.
9h24min35s, pour ceux que ça intéresse. Et c'est ainsi que je fus sans doute la première arrivante dans ma catégorie : accompagnatrice vélo non cycliste.
Demain ?
Bon, c'est gagné. Maintenant, à nous les vacances en Grèce !
Et Millau en 2009 ? Peut-être même Christian sur le vélo un jour.