Le 31 février 2013, A toi
Je t'aime.
Je t'aime parce que tu entres directement dans le vif du sujet. Tu dis ce que tu as à dire et tu le répètes même dès l'entrée en matière. Tu es en avance sur ton époque. Tu ne crains pas même l'impossible. Tu fonces. Tu grandis au fur et à mesure de notre relation. Ce que j'écris te façonne. Mais tu restes la même malgré tout ce que je dis.
Tu es faite de neuf-cent-soixante-huit caractères différents et pourtant ton caractère est indéniablement unique. Tu es noire et blanche, sans nuances de gris. Pourtant en toi le mot chatoyant prend tout son sens. Je te déclare ma flamme, tu me déclares la tienne, simultanément.
Je t'écris, je te lis. Tu es moi et tu es toi. Ecrite un soir d'automne, quand les autres étaient couchés. Tu es telle que je t'ai conçue. Ou presque. Tu es exactement telle que je t'ai écrite.
Tout à coup, tu décides de dire « je ». Tu dis : « Je te lis en public. » Je dis non ! C'est moi qui lis à haute voix maintenant. Tu gardes la main. Tu décides de ce que je dis. C'est écrit.
Tu n'es pas la lettre A, la lettre M, la lettre O, la lettre U ou R. Mais puisque tu me lis, c'est que je ne suis pas celle qui écrit. Alors je te le dis : je t'aime.