Dernière ligne droite avant le Spartathlon.
L'entraînement est pour ainsi dire fini, je suis désormais en roue-libre pendant une grosse dizaine de jours. Reste du temps pour régler les détails techniques. La logistique donc, en particulier les sacs à déposer aux divers ravitaillements.
Mon style, ma marque de fabrique, c'est, dans la mesure du possible, la simplicité. Je ne vais pas déposer un sac à chacun des 74 points de contrôle intermédiaires... Sachant que les accompagnateurs (Valérie) ont le droit d'assister les coureurs à 14 points différents, ça laisse une bonne marge. En clair tous les articles dont je peux avoir besoin "au cas où" je les laisse à Valérie, qui me suivra sur le parcours et me verra de temps en temps. Je peux me passer quelques heures de certains articles qui ne sont pas de toute première nécessité. Par ailleurs, je dois être capable de finir la course sans qu'elle ne vienne jamais en aide, si jamais la voiture tombe en panne ou que sais-je, ça doit passer quand même.
Donc, il faut quand même mettre quelque chose dans les sacs amenés par l'organisation aux points de contrôles ad hoc. Il y a des "gros points" et des "petits points". Une stratégie consiste à mettre son sac plutôt aux petits ravitaillements pour éviter les bouchons. Mouais. 300 partants, au bout de 100km, ça ne va pas bouchonner des masses... Donc, je vise plutôt les principaux points de ravitaillement, l'idée étant que je risque moins de les "rater". Cela peut paraître idiot, mais avec la fatigue, il se passe des choses étranges. Au départ je pensais mettre deux sacs pour la nuit et deux sacs pour le jour, en imaginant que selon l'heure à laquelle j'arrive. Mais ça augmente la probabilité de ne pas prendre quelque chose dans le premier sac en pensant que ce sera dans le second, et de se tromper. L'autre argument pour les deux sacs était de se dire "et si jamais je veux me débarasser de quelque chose, un poids mort, un vêtement trop chaud, comment je fais si je n'ai pas de sac". Réponse lapidaire : si vraiment je suis trop en avance à 60 bornes de l'arrivée (super course!) ou trop en retard (game over...) alors dans le premier cas je jette tout à la poubelle ou tente de le laisser en vrac au ravito en espérant revoir le bidule à l'arrivée, au pire je perds 30 euros. Et dans le second cas le problème ne se pose pas je suis éliminé. Donc j'opte pour la solution très simple : 2 sacs, un pour la nuit, un pour le jour.
Sac pour la nuit, posé à Nemea, point #35, km 123, fourchette de passage entre 20h et 23h. J'y trouverai:
- frontale (si j'y suis trop tard j'aurai eu en attendant une lampe torche prêtée par l'organisation)
- lunettes "blanches"
- vêtements chauds
- chaussettes propres
Sac pour le jour, posé à Tegea, point #62, km 195, fourchette de passage entre 6h et 11h. J'y trouverai:
- lunettes de soleil
- bidon (à porter à la main, avec une dragonne qui va bien)
- crème solaire
- chaussettes propres
Je laisse à Valérie, au cas où, dans la voiture:
- divers vêtements
- chaussures de rechange (trail)
- chaussettes propres
- NOK
- lampe
- lunettes (blanches & soleil)
En toute bonne logique, ce qui permet d'arriver au bout, ce sont de bonnes jambes et la tête qui va avec, et pas un joli blouson. Il n'empêche que c'est dommage de rater un objectif à cause d'un pépin matériel.
On verra bien...