Ce week-end, deux sorties, une le samedi, une le dimanche.
Acte I, Berges de Conflans
Or donc, pour profiter du pique-nique, de l'apéro, appelez-ça comme vous voulez, c'est un moment convivial, donc pour profiter de la petite sauterie organisée par les collègues de ma femme, j'ai participé à la course dite « Berges de Conflans », organisée par le PLMC. Bon, ça fait 15 bornes, c'est sur route, c'est pas ma spécialité, on peut se demander dans quelle mesure ça a sa place dans la prépa d'un déca-Ironman . Mais j'y participe, j'aime bien ces courses populaires, c'est grâce à elles qu'on peut découvrir la course à pied, c'est très sympa.
Plus de 800 personnes au départ. Comme à mon habitude je reste au milieu de peloton mais c'est pas une super idée, car j'ai pas mal progressé ces dernières années. Résultat je passe 2km à doubler à l'arrache un peu n'importe comment, et perd quelques bonnes (dizaines de?) secondes au départ.
La course en elle-même est beaucoup plus chouette que je ne l'imaginais. Les berges, oui. Mais aussi et surtout plein de petits crochets par-ci par-là qui font qu'au final, y'a de la bosse, du virage en épingle à cheveux bien glissant, quelques flaques, un peu de terre, on ne s'ennuie pas!
Je me tasse un peu sur la fin et malgré un léger sprint avant la ligne je rate brillamment le « moins d'une heure » avec un temps final de 1h00'13". Comme quoi j'aurais mieux fait de me positionner comme il faut sur la ligne de départ. Bon, je me suis bien amusé, c'est déjà ça.
Acte II, Indian Race
Ah ça, en voila une course qu'elle est bien. Valérie y est déjà allée l'année dernière, et c'est sur ses conseils avisés que nous y allons ensemble. Pour s'inscrire à l'Indian Race il faut, et c'est impératif, avoir un nom d'indien. Valérie sera « Lapine à lunettes » et moi-même « Oeil de gruyère borgne qui louche dans la nuit ».
Et c'est parti! On laisse les enfants à mes parents, et on se retrouve à 10h00 du matin un beau dimanche de décembre. « Beau » ça veut dire petite pluie fine, une grosse dizaine de degrés, et de la gadoue partoue. Le parcours a deux options. Une longue, une courte. On part sur le long, bien sûr.
Au début, je galère un peu pour suivre Valérie. J'ai fait un 15 bornes au carton la veille, j'ai quelques courbatures. Au bout d'une demi-heure, ça va mieux. Au moment de choisir entre l'option longue et l'option courte, on file tout droit sur le « sentier de la guerre » (dans le texte, c'est le terme des organisateurs) et on laisse les « pieds tendres » (dans le texte aussi) couper vers l'arrivée. Bizarrement on se retrouve tous seuls. La plupart des gens de notre niveau semblent être des papooses, des marcassins. J'ai envie de rentabiliser ma journée en forêt, Valérie aussi. On file vers l'aventure et la bouillasse. Hugh.
Passé la balise 8, car oui, il y a des balises à poinçonner, alors que je pensais traverser une petite rigole insignifiante en toute quiétude, je me retrouve SPLAOUTCH avec les deux jambes dans la boue. Les jambes, complètement. J'ai à peine les fesses hors de la vase... Je commence à voir si je peux attraper une racine avec les mains pour me sortir de cette mauvaise passe. J'ai une pensée pour ces dinosaures pris dans des flaques de goudron et dont on a retrouvé le squelette plusieurs centaines de milliers d'années plus tard... Heureusement je suis entouré de 3 filles, dont ma femme (ça vaut le coup de ne pas courir tout seul!) et je suis rapidement sorti de ce bourbier.
Ouf.
Petite inquiétude à la balise suivante, elle est marquée 11 alors que normalement c'était la 9. Nous sommes stupéfaits avec Valérie, on a pourtant bien suivi le parcours au pied de la lettre, et les balises n'étaient jamais cachées. Ce n'est pas, au sens propre du terme, une course d'orientation, les balises sont plus là pour valider que tout le monde fait bien le circuit que pour piéger les participants. Zut alors. Bon, on continue. Finalement c'est juste que la numérotation était fantaisiste à partir de la balise 9, on les aura toutes ;)
Sur la fin, ça deviendrait presque long. L'organisation nous informera que le parcours faisait 24km pour 800m D+ ce qui, en forêt, avec quelques passages un peu spéciaux, représente une bonne petite trotte. J'ai adopté mon rythme « ultra » de base, et j'ai les pensées tournées vers la Ceinture Verte, dans 15 jours. Valérie accuse un peu le coup. Après 3 heures de course, c'est légitime. On perd un petit peu en rythme mais on reste dans le mouvement. Je ne suis somme toute pas fâché d'arriver, j'ai des ampoules naissantes sur les pieds, je marine dans mon jus car je me suis habillé un peu trop chaudement, et j'ai envie de revoir ma petite famille. En tous cas j'ai passé une bonne matinée - voire même un bon début d'après midi, partis à 10h10, nous arrivons à 14h15 - et ça confirme ce que je soupçonnais : cette course est super, c'est je pense une excellent préparation pour le Raid 28. Je vous la recommande.
Merci Fun Events!