CR GR1 solo

Gourmand

J'ai splitté le parcours en 26 cartes. Ici la 4ème, la carte d. D comme dodo.

La semaine dernière, ou plutôt, 3 jours avant, j'étais sur un brevet 400 . C'est dans ce contexte que je décide de m'attaquer au tour de l'Ile-de-France par le GR1.

J'ai déjà (après 2 essais infructeux...) bouclé la Ceinture Verte , le GR1 c'est pareil mais en plus grand. D'après ma trace GPS, 490 bornes.

Je sors du boulot et j'attaque bille en tête, départ de la gare d'US, dans le nord-ouest parisien, à 19h30.

Plein sud

Photo avant le départ. Peu après 19h00. J'avais prévu de faire une photo toutes les 12 heures, pour visualiser les effets de la fatigue.

Je file donc au sud, je tourne dans le sens anti-horaire. Bottle (un ami qui va au TDG a prévu de m'accompagner dimanche, mais là on est mercredi soir, il va falloir durer.

Je commence par une superbe erreur d'orientation. Oui, j'y vais sans GPS, sinon c'est trop fastoche ;) À la carte + boussole, à l'ancienne, comme on aime. Je perds 30 minutes. Et puis j'avance mollement.

Tout mou

Je ne peux pas dire que j'explose. Simplement, j'ai l'impression d'être tout ramolli. Bon, c'est vrai j'ai fait un 24h 10 jours avant , et le brevet d'il y a trois jours n'a rien arrangé, ça fait deux nuits blanches. Plus un lundi soir où je me suis couché super tard.

Je suis inquiet pour la nuit, j'ai pris mon "petit sac" (il doit faire 15 ou 20 litres) et regrette de n'avoir pas pris "la grosse Bertha" (un Karrimor modèle militaire, 35L) du coup j'ai peu de réserves. Demain c'est le 1er mai, vais-je trouver des superettes ouvertes? Je trouve un vendeur de kebabs ouverts à Triel sur Seine. Super sympa le gars, il m'offre une grosse bouteille d'eau en plus des perriers que je lui ai acheté.

Je repars guilleret. Puis la pluie me tombe sur le coin de la gueule. Je me réfugie sous un abri bus. Je roupille vingt minutes.

Plus tard, vers Orgeval, je fais une nouvelle pause dodo, je suis au radar total. J'essaye la couverture de survie. Bon-sang, c'est génial! Un abri-bus en bois + une couverture de survie = deux heures de sommeil hyper réparateur, même pas froid, rien, peau de balle.

Un tour de cadran

J'ai troqué un WE de course à pied contre un WE famille. C'est bien aussi.

Je me réveille et avance jusqu'au lever du jour. Là je fais une photo, puis me dis qu'aujourd'hui je vais en mettre un coup, je vais courir dur, ça va chier! Et je me retrouve scotché dans une brocante, à marcher au pas, obligé de zig-zaguer entre les chineures matinaux. Bon d'un autre côté la brocante, c'est bien hein, c'est pas comme si je travaillais pour un site de petits annonces.

Ensuite, le parcours du GR a été modifié. Ça me gave, demi-tour, je trace par la route. Puis je fais le bilan des courses. Plus de 12 heures sur le terrain. Et au compteur : 50 bornes. Un peu plus de 50 bornes, c'est vrai. Et puis j'ai fait des erreurs de parcours donc en vérité j'ai du en courir peut-être 60. Mais merde, quoi, 50 bornes en 12 heures, je suis pas rendu! Pour les 490... il me faudra 5 jours. Oui, mais c'était la nuit. Oui mais rien du tout, jamais vu que sur un ultra on fasse des négative splits de ce type. Donc en 100 heures - ce dont je dispose - c'est injouable.

Je réfléchis.

Poser 4 jours, confier les filles 4 jours non-stop à Valérie, c'est cher payé. Si c'est pour de toutes façons revenir quelques mois plus tard - car c'est clair, j'y arriverai un jour, à boucler ce GR1 - mieux vaut opter pour le WE famille et revenir plus fort.

Les excuses...

Elle se gonfle, on va décoller, c'est pour bientôt!

...c'est comme les hémorroïdes, tous les petits trous du culs en ont. Donc voilà, il ne faisait pas beau, j'étais fatigué, je ne disposais pas d'assez de temps, le fond de l'air était frais, Mars était en conflit avec Jupiter, pour toutes ces raisons, j'ai plié les gaules, et je suis rentré à la maison.

1h30 pour attendre le train en gare de Neauphle Pontchartrain. Quelle poisse.

Sur ce, j'ai passé un très bon week-end, et vous savez quoi, je me suis même envoyé en l'air avec mon épouse ;)