6 x 6
Ah, le 6 jours. Je crois que c'est le format de course que je préfère. Pour une et une seule semaine de congés, une simple inscription, on en prend plein les jambes, plein la tête, et c'est un plaisir sans cesse renouvelé. Ce sera mon sixième, après :
- 2010, Antibes, 812 km
- 2013, Le Luc, 706 km
- 2014, Privas, 710 km (marche athlétique)
- 2014, Phoenix, 871 km
- 2015, Johannesbourg, 808 km
Cette fois-ci, j'y retourne en famille, avec Valérie qui va, c'est inédit, participer, et non pas m'assister.
Côté logistique, on a mis le paquet. Ma belle-mère et mes trois filles sont dans une location tout confort près du centre ville de Privas. Et en plus, nous avons loué un camping-car pour nous deux. Parce que bon, le camping en tente au mois d'octobre, ça peut être un succès, ça peut aussi devenir une sinistre galère humide et froide si la météo n'y met pas du sien.
La location et le camping-car ont tous les deux été trouvés via Leboncoin, ça tombe sous le sens.
Les pièces du puzzle
Difficile pour moi de vous faire un compte-rendu kilomètre par kilomètre, j'ai des images et des souvenirs forts de cette semaine inoubliable. Mais dans quel ordre tout ceci est arrivé, c'est un peu confus pour moi...
3 jours de pluie, 3 jours au sec
La météo a été assez simple : les 3 premiers jours, de la flotte, de la flotte, de la flotte. Pas en continu non plus, donc ça aurait pu être pire. Mais suffisamment hostile pour que l'organisateur décide de raccourcir le circuit de 40% (1000m -> 600m) car la partie intérieure était inondée. Le circuit de 600 mètres, c'est vrai que c'est un peu court. Mais c'est toujours plus long que celui en Afrique du Sud qui ne faisait que 500 mètres.
À un moment, nous avons même eu droit a une formidable averse, du genre ce celle qui précipitent tous les coureurs dans les recoins du circuit. Toilettes, bout de toi qui dépasse, renfoncement de porte, et bien sûr stands et toiles de tente ont abrité en un clin d'oeil tout ce qui se déplaçait à deux pattes sur le circuit. Enfin, presque. Nous sommes restés quelques-un à tourner. Puis les autres nous ont rejoint. Même s'il y avait d'énormes flaques un peu partout. Parce que s'il avait fallu attendre la fin de la pluie, il aurait vraiment fallu attendre longtemps. C'est un peu dans ce genre de moment que j'ai creusé l'écart avec mes concurrents.
Sur la seconde moitié de la semaine, la météo était plus clémente. Relativement sec, avec un arrêt total de la pluie et parfois même de grands moments de ciel bleu. En contrepartie, les nuits étaient froides. Certains en ont fait les frais, n'ayant pas le bon équipement. C'est un peu facile pour moi de dire cela, j'avais un camping-car tout confort. Mais même. En 2014 il avait fait froid aussi, j'étais en tente, et déjà , à l'époque, j'avais mieux géré le froid que d'autre juste parce que... j'avais du bon matos. Je répète à qui veut l'entendre sur le circuit mon très classique vrai-faux proverbe norvégien "il n'y a pas de mauvais temps, il y a seulement des vêtements inadaptés".
En l'occurence j'ai un stock assez conséquent de couches chaudes, de toutes les épaisseurs possibles et imaginables, des gants, des vestes, je n'ai pas tout à fait de quoi me changer intégralement chaque jour, mais pas loin. Elles sont assez marrantes ces nuits, on pourrait les découper en trois. La première partie, de 20h00 à 23h00, il fait noir, frais, mais tout va bien. À partir de 23 heures, ça commence à vraiment fraîchir, et c'est, me semble-t-il, stable jusqu'à 5 heures du matin. Et de 5 heures à 8 heures, là , ça en rajoute une couche, la température retombe d'un cran et surtout l'humidité du matin sature l'air en eau. Et là , ça pèle dur. Mais encore une fois, pas autant qu'à Phoenix à "Accross the Years", et j'ai connu des Raid 28 bien plus hostiles que cela.
Alors voilà , il n'a pas fait très beau. Je pense que comme tout le monde, j'ai perdu un peu de temps, mais pas autant qu'avec une grosse canicule je pense. J'imagine que les jours où il pleuvait j'ai du passer un peu plus de temps que d'habitude à soigner mes pieds, et d'une manière générale l'habillement a été un sujet important donc, mécaniquement, chronophage. Sans compter que plusieurs couches de vêtements mouillés... ça fait du poids à porter ! Mais sur le score final, ça se joue à 10 ou 15 km près je pense, pas davantage.
Chacun son style
C'est rigolo d'observer le style de chaque coureur. À la marche c'est moins vrai, les marcheurs marchent, ils ne s'arrêtent pas, et les allures varient très peu. Mais en course, on a toute une palette d'allure dans lesquelles on peut piocher.
Par exemple, Jean-Louis Vidal cours toujours avec une foulée assez dynamique, à une allure soutenue, et se tient invariablement penché vers l'avant, on le reconnaît très facilement.
Patrick Malandain, lui aussi toujours à un bon rythme, est plutôt plus redressé, un peu moins aérien, et marche très peu.
Michele Notarangelo passe, de temps en temps, tel un ovni, très nerveux, manifestement en chasse après un autre coureur. Le reste du temps on ne le remarque pas.
Olivier Chaigne, inimitable, avec sa petite foulée dynamique et redoutablement efficace, et sa position de repos en marchant avec les mains sur les hanches et les coudes en arrière.
Louis Fouquet, avec une foulée typique de coureur de fond, une marche assez efficace (de l'intérêt d'avoir des grandes jambes...).
Yvonnick Simon, le traileur égaré, je le reconnais surtout à son gabarit hors norme (balèze le gars Yvonnick, balèze qu'il est) on se dit que si on devait faire un rugby après la course, Yvonnick, on le voudrait dans son équipe.
Jean-Claude Beaumel, sa façon de pencher un petit peu sur le côté, mais sans rien exagérer, et surtout, il avance toujours, le bougre.
William Sichel, la foulée du professionnel, on le voit faire et on se dit "ah ouais, OK, alors c'est donc ça qu'on appelle une foulée économique, je devrais m'en inspirer..."
Et l'inégalable Jérôme Chevrieux, qui se sert de ces 6 jours comme d'un entraînement (enfin, c'est l'impression que ça donne...) et qu'on voit passer, de temps en temps, à une vitesse fulgurante, pour disparaître ensuite quelques heures.
Et tous les autres. C'est difficile de tout expliquer par écrit, mais je crois bien qu'en vérité, sur les 170 participants, je dois être capable d'en reconnaître une centaine, rien qu'à la façon de courir. À force de se côtoyer, on se connaît. Et on s'attache.
C'est difficile de savoir s'il y a, là -dedans, une recette meilleure que les autres.
La tac-Ã -tac-tique
Ce n'est pas une nouveauté, j'aime bien alterner marche et course. Cette fois, mon plan c'était : une demi-heure marche, une heure et demi de course. Avec un dodo de 2 heures chaque nuit, sauf la première nuit seulement une demi-heure, et la dernière nuit "on verra bien quand on y sera". Et je m'autorise à faire une sieste d'un quart d'heure si je sens que je suis "zombifié". Et voilà .
J'entends souvent des gens sur le circuit qui me disent "ah oui, alors, Christian, tu as encore un plan super bien préparé et tout et tout ?". Heu... non. Car le paragraphe ci-dessus, qui tient en 3 ou 5 lignes, ben c'est... tout le plan, dans son intégralité. Y'a rien d'autre. Un plan de bataille, faut que ce soit simple. Sinon on l'oublie, on se trompe, et ça sert plus à rien. Je ne comprends pas et je crois que je ne comprendrais jamais les recettes du type "je fais 160 le premier jour, 130 le second, puis 120 le troisième...". Sans déconner, si vous faites 130 le second jour, que vous avez 4 heures de rab' devant vous et que vous vous sentez bien, vous allez dormir pendant 4 heures parce que "je suis en avance" ? Ça ne tient pas debout.
C'est le terrain, la réalité, la pratique, qui définit votre vitesse de déplacement et votre kilométrage. Le seul élément sur lequel vous pouvez avoir de l'impact, c'est la consigne (plus vite, plus lent, plus longtemps...) mais l'allure finale, c'est une conséquence de tellement de facteurs, surtout lorsque la météo fait des blagues, qu'il vaut mieux, je pense, ne pas trop s'y attacher.
Enfin, ce que j'en dis.
Amoureux
Valérie était donc là . Elle a bien géré. C'était pas le 6 jours le plus simple. Elle s'était fixé un objectif de 500 bornes. Plutôt bien partie, elle a fait un super boulot, puis une blessure un peu inquiétante - suffisamment préoccupante pour justifier un passage rapide à l'hôpital - a un peu calmé ses ardeurs.
Elle a quand même réussi à retourner en piste, après une bonne nuit de repos. C'est facile de refaire l'histoire car après coup, le lendemain, ça allait tellement mieux qu'elle se serait presque dit "bon sang, j'aurais du continuer !". Mais c'est plus compliqué que cela. Si on ne s'arrête pas, ça ne s'arrange pas... et ça empire... et on souffre encore plus... Ma petite expérience du 6 jours me fait dire que "ça passe rarement en force".
J'étais super content de la voir sur le circuit. Il y a d'ailleurs pas mal de couples inscrits. Nous, les Chevillon, Wepierre, Burger, Debaisieux, Calou & Didier, j'en oublie sûrement.
Musique
Encore une fois, je fais pas mal usage de musique pendant la course, surtout la nuit. Uniquement la nuit, en fait. De jour, ça sert pas à grand chose. Je préfère rester attentif au monde extérieur et faire connaissance avec les autres participant(e)s. La FFA a interdit les écouteurs sur les courses. Si c'est pour la sécurité, je ne vois pas trop en quoi les 6 jours sont concernés. 3 heures du matin sur un circuit fermé, qui ça dérange ?
Mais surtout, je voudrais rendre hommage à ce karaoké inoubliable, où j'ai découvert des talents que j'ignorais totalement. J'ai même - et c'est rare - enlevé mes écouteurs pour m'abreuver, l'espace de quelques tours, d'inteprétations de Johnny Haliday et de Mike Brant que je ne suis pas près d'oublier. C'est compliqué à expliquer, il fallait y être, mais c'était intense, et ça a mis un peu de soleil dans ma soirée.
Les petits papiers
Pendant les 6 jours, un système de courier papier, à l'ancienne, est mis en place. Vos amis peuvent remplir un formulaire sur Internet, et vous recevez le courier imprimé dans un petit casier qui va bien, une à deux fois par jour.
Ces messages font incroyablement plaisir. En particulier j'en reçois beaucoup de la part de mes collègues de DataDog.
Ce que je ne sais pas encore, c'est qu'ils ont mis en place un véritable dashboard qui leur permet de suivre mon avancée, et qui est diffusé en continu dans nos locaux Parisiens et New-Yorkais.
Absolument incroyable, et le pire c'est que ça marche pas mal ce truc, ça affiche exactement les infos dont on a besoin : vitesse moyenne sur la dernière heure, écart avec le suivant. Les fondamentaux quoi.
La mécanique qui craque
Si on regarde, de loin, le classement, on peut se dire, le gars Mauduit, il a été premier à partir du lundi soir, et puis après il a géré son avance. Point.
La réalité est un petit plus complexe.
Le lundi, j'ai eu des problèmes de frottements "puissance 4". En gros, toute l'entrejambe portée à vif, je vous passe les détails car c'est pas forcément très ragoûtant, mais une combinaison de "le mauvais slip avec le mauvais collant + humidité permanente = ça suinte de partout, et ça fait p*tain de mal". Il a fallu traiter ce problème. Je m'en suis sorti à coup d'élasto et de Mytosil (un grand merci à Anne qui m'a bien sauvé la vie en allant chercher cette crème magique à la pharmacie). Pendant quelques temps j'ai marché comme un canard et couru comme un cowboy. Et puis c'est passé.
Un peu plus tard dans la course, il y a eu le tendon d'achille. Côté droit. Un classique chez moi. Il est un peu fragile. Je devrais faire un procès à mes parents. Franchement, un tendon qui se met à couiner dès le 500 ème kilomètre, on peu attaquer pour défaut de fabrication, non ? Dès les premiers signes, je vais voir Wil, le médecin de la course. Il confirme que le bazar est en train de foutre le camp. J'y colle un peu de glace dessus, le temps de manger un dîner assis, chose que je ne fais normalement jamais, je mange toujours en marchant, en temps normal. Pour compléter le glaçage, la nuit suivante, je cours délibérément en short, histoire que toute la jambe, y compris le tendon, soit bien au frais. Bon ça pique un peu mais ce "glaçage naturel" m'a paru tout à fait efficace. Et puis je cherche d'où ça pourrait venir, ce tendon farceur. Et si c'était la puce ? Elles sont bien ces puces électroniques, l'élastique force à peine. Ouais mais "à peine" c'est pas "zéro". Je change la puce de jambe.
Curieusement, le lendemain, c'est le releveur *gauche* qui commence à se rappeler à mon bon souvenir. Bon, OK, c'est décidé, la puce migre vers mon poignet. Fini les conneries, mes chevilles doivent être libres comme l'air. Et aussi, je découpe l'élastique de mes chaussettes. Je n'avais jamais fais ça avant. Et bien je vais vous dire, je me suis demandé pourquoi je ne l'avais pas fait... Parce que ça fait un bien fou. Un jour ils vendront les chaussettes prédécoupées, le jour où un ingénieur prendra en compte le retour terrain d'un coureur d'ultrafond. Sur marathon, ça sert à rien, mais sur du multijour, sans rire, c'est efficace.
Gérer son avance
Assez rapidement j'ai eu un "matelas" d'avance assez confortable. Je n'ai jamais spécialement eu l'intention de me reposer dessus et de calculer mon rythme sur le second. Pour preuve de ce que j'avance, ma course en Afrique du Sud, où je termine avec presque 300 bornes d'avance sur le second, ça s'appelle pas "gérer" ça.
Mais il se trouve qu'il y a toujours eu quelqu'un pour prendre le relai et me talonner. Les têtes ont souvent changé. Louis Fouquet est resté très longtemps second, et malheureusement, il s'est blessé. C'est donc Jean-Louis Vidal qui a pris le relai. J'ai aussi pu, depuis ma "tourelle" observer la remontée dévastatrice d'Olivier Chaigne. Victime de problèmes en début de course (et c'est bien dommage pour lui, et pour la course...) il s'est retrouvé à l'arrière mais "réparé" au 3ème jour, et avec donc un bonne vieille puissance de feu. Le gars Olivier, vaut mieux pas l'avoir derrière soi dans ce genre de cas, car il est vite devant. Il s'est stabilisé 50 km derrière moi. À cette distance c'est quand même compliqué de lancer une attaque, le temps de revenir, on est en général un peu fatigué...
Reste que Jean-Louis était un peu dans le même cas apparemment. Départ très lent - pour des raisons que je ne comprends pas très bien, mais apparemment ça serait lié au fait que c'était tout simplement son 1er 6 jours - et donc une bonne patate sur la fin.
Il m'a bien rendu service Jean-Louis, car c'était assez motivant d'avoir ce coureur, qui court très bien (bonne foulée, dynamique et tout...) et qui est d'ailleurs une classe au-dessus de moi (temps au marathon dans les 2h30 quand il était plus jeune...) derrière soi, ça évite de s'endormir.
Le 6 jours, surtout sur la fin, c'est beaucoup de "savoir se sortir les tripes" et aussi un peu de tactique. En particulier, sur la dernière nuit, la grande question qui peut se poser c'est "je dors ou je dors pas". Quand on est devant, on a l'initiative. Il me semble me rappeler que quand je suis parti dormir la dernière nuit, j'avais 33 km d'avance. On peut raisonnablement imaginer que l'autre va avancer à 7 km/h de moyenne. Deux heures d'arrêt -> on tombe à 19 km. Et si jamais le fait de voir l'autre arrêté donne des ailes au poursuivant (ça arrive...) ça peut aller encore plus vite. Dans ce cas deux heures -> on tombe à 15 km. Et 15 km, c'est pas une avance qui tient un siège. Mais bon, 33 km c'est quand même bien gras. Donc j'ai dormi. 30 minutes. 50 minutes d'arrêt en tout avec le changement de chaussettes et compagnie.
Parce que ça me suffisait. Mon calcul : s'il avait fait beau et chaud, j'aurais pu traverser cette nuit direct sans dormir, grâce aux deux bonnes heures que je m'étais offertes chacune des nuits précédentes (deux heures = au moins un cycle de sommeil complet). Mais comme il faisait froid, je me suis dit que j'aurais besoin d'un coup de pouce supplémentaire.
Autre ajustement tactique : avec ces nuits froides et humides, la marche était une torture, on sentait la température corporelle descendre à chaque tour. La parade : il suffit de courir tout le temps. Donc pendant presque 8 heures, j'ai abandonné mon rythme 30 minutes marche, 90 minutes course pour courir tout le temps. J'ai évidemment réduit la voilure et vraiment couru très lentement, mais au final le calcul était très bon. Je n'ai pas eu trop froid et j'ai traversé la nuit sans soucis particulier. Et pour Jean-Louis, ça devenait compliqué, sauf défaillance de ma part, il lui aurait fallu boucler un cent bornes en 11 heures pour revenir sur moi. À ce stade de la course, pas très crédible...
Final
Très dur le final.
En gros l'histoire était écrite. J'allais gagner, à plus de 800. Voilà , sauf qu'au moment où on sait ça, on est le petit matin, il reste encore 50 bornes à faire, et surtout je suis cuit, archi cuit, mort foutu.
Je me rappelle d'ailleurs m'être dit "tiens, en 2014, on n'avait pas fait l'arrivée ici" avant de me rendre compte de la stupidité de mon propos (c'est un circuit, on ne bouge pas, l'endroit est toujours le même...)
Au lever du jour, les concurrents qui ont passé la nuit à dormir sortent du bois et courent dans tous les sens. Ça ressemble à un sprint final. Je jette mes dernières forces. Puis me rend compte qu'il reste encore plus de 7 heures. Que sur le coup de 10h ou 11h, une bonne partie de tous ces gens est rentré dans sa tente ou son camping-car pour faire une petite pause. Et moi je suis comme un con, dehors, à marcher après mon 800. Car je ne cours plus beaucoup. Le tendon d'achille droit se rappelle à mon souvenir. Le releveur gauche aussi. Les genoux aussi. Bref, le bonhomme est en train de craquouiller de partout. Si j'avais un gars à rattraper deux bornes devant ou un autre derrière, je prendrais le risque de péter une durite en surchauffant la machine. Mais là , raisonnablement, il faut juste assurer. Tenir, tenir. Sans casser.
Et j'ai trouvé ça atrocement, incroyablement, infernalement long. La moindre tentative d'accélération significative se traduisait par une douleur pas très rassurante. C'est là qu'on est content d'avoir appris à marcher. Vraiment content.
La bonne surprise
La bonne surprise, c'est de gagner la course, avec "seulement" 816 km. Car il y avait quand même du beau monde à Privas cette année, et j'étais inquiet des conséquences de la Transpy qui a, quand même, laissé des traces. Je me doutais bien que j'avais des chances de monter sur le podium, mais la première place, c'était pas gagné. C'est jamais gagné, d'ailleurs. Et podium ou pas, le 6 jours, c'est quand même une vache d'aventure, une plongée en eau profonde où l'on rencontre des poissons bien étranges et sympathiques. S'il faut ressortir les palmes en 2017, j'en serai !
Et si ce compte-rendu ne vous a pas suffit, lisez le compte-rendu de Valérie.
PS: et merci à Agnès pour la superbe couverture photo de l'épreuve. Merci.