Bon, voici mon compte-rendu de la Transpyrénéa.
L'épreuve est un peu particulière. J'ai l'habitude des ultras, des courses longues, mais celle-ci est encore plus longue que les autres. Les chiffres sont compliqués à justifier, de manière officielle, mais en gros, on parle de 800 kilomètres et de 50 000 mètres de dénivelé. Au moins. Si on devait comparer à un UTMB : c'est cinq fois plus long. Le temps limite est de 400 heures, soit un peu moins de 17 jours. On est donc dans le très grand fond. Le chrono ne s'arrête jamais, les concurrents sont libres de dormir, manger quand ils veulent, mais aucun repos officiel n'est prévu. Le format de course laisse, selon le désir de l'organisateur, une grande part à l'autonomie. Il y a des ravitaillements mais il faut être capable de se débrouiller seul, et en particulier, le parcours n'est pas balisé. Enfin, si, il est balisé, dans la mesure où il suit le célèbre GR10 qui traverse les Pyrénées de la Méditerranée à l'Atlantique, mais il y a juste le balisage du GR10 qui est, par endroit, assez spartiate. D'un certain point de vue, traverser les Pyrénées en suivant le GR10 c'est un petit peu le chaînon manquand entre l'ultra-trail classique et les grandes traversées mythiques comme, par exemple, le célèbre Sentier des Appalaches.
Je me suis inscrit à ce truc parce que, sur le papier, ça respirait la folie et le truc pas tout à fait raisonnable.
Le compte-rendu est divisé en 4 parties, qui correspondent aux 4 sections du parcours :
- Étape 1, Le Perthus - Merens (Pyrénées Orientales, 160 km)
- Étape 2, Merens - Luchon (Ariège, 260 km)
- Étape 3, Luchon - La Pierre St Martin (Pyrénées Centrales, 210 km)
- Étape 4, La Pierre St Martin - Hendaye (Bearn, Pays Basque, 180 km)